«Nous sommes au courant d’un problème avec Gmail affectant un sous-ensemble important d’utilisateurs, les internautes concernés peuvent accéder à Gmail, mais observent des messages d’erreur, de longs temps d’attente, et/ou des comportements inhabituels»
Communiqué de Google, 15 décembre 2020, 21:29 heure française.
Nîmes, 15 décembre 2020, 22:55. Yves, fidèle utilisateur d’OxiMailing depuis 6 ans et sans histoire, reçoit un mail dans sa boite, intitulé “Avis de suspension de votre licence OxiMailing à cause d’un taux de NPAI critique“. Et son contenu n’est pas très agréable :
“Bonjour,
Extrait de l’email réceptionné
Ceci est un mail automatique.
Oxemis vous informe qu’une alerte a été émise par son système de veille antispam, suite à un taux de NPAI critique généré par les derniers envois effectués avec votre licence OxiMailing.
En conséquence, et afin de protéger la réputation de la plateforme SMTP, votre licence OxiMailing a fait l’objet d’une suspension.
Après analyse, nos équipes vous contacteront dans les plus brefs délais et seront en mesure de vous apporter davantage de détails. […]“
Mais qu’ai-je fait ? s’écrie Yves. Pourquoi tant de haine ?
Il a beau réfléchir, il n’a pourtant rien changé à ses habitudes. Il vient d’envoyer sa newsletter comme tous les 15 jours, à ses quelque 28 000 abonnés. Pas de quoi fouetter un chat…
Et pourtant, ce qu’Yves ne sait pas encore, c’est qu’il vient d’être bien malgré lui, victime collatérale de la panne de messagerie de Google.
Car parmi les “comportements inhabituels” évoqués par Google, il en est un qui a causé bien des soucis à tous les expéditeurs qui ont eu la malchance d’effectuer leur campagne pendant la panne.
Une grande partie des mails envoyés aux abonnés Gmail entre 21:00 et minuit a en effet été rejetée avec le motif suivant :
550-5.1.1 The email account that you tried to reach does not exist. Please try 550-5.1.1 double-checking the recipient's email address for typos or 550-5.1.1 unnecessary spaces. Learn more at 550 5.1.1 https://support.google.com/mail/?p=NoSuchUser h1si38385wmd.8 - gsmtp (in reply to RCPT TO command)
Résultat : des milliers d’adresses Gmail injustement ajoutées aux listes de NPAI des expéditeurs concernés.
Après avoir été victime de faux-positifs il y a deux ans, Yves vient d’expérimenter le faux-bounce ! Décidément, dure dure la vie d’expéditeur en masse ☺.
Reste à savoir si cette vague de faux bounces a eu un impact sur la réputation de son IP dédiée. Pour l’instant, il semble que non, mais à surveiller sur le moyen terme :
Bien sûr, nous avons rapidement nettoyé les listes de NPAI de l’ensemble de nos clients, réactivé les comptes injustement suspendus et pris soin de recontacter chacun d’eux en plaidant “l’incident totalement indépendant de notre volonté”.
Moralité : après un léger vent de panique, Yves a pu vérifier l’adage “Qui aime bien châtie bien”. Il a compris que si son compte a été suspendu, c’est parce que son routeur cherche avant tout à protéger sa réputation d’expéditeur.
Que peut-on faire pour éviter que le même phénomène ne se reproduise à l’avenir ?
Rien mon capitaine ! Mieux vaut une alarme incendie qui se déclenche à cause de la fumée d’une bougie qu’on vient d’éteindre, plutôt que de pleurer en regardant la maison brûler !
100% de nos clients impactés se sont sentis rassurés par cette fausse alerte. Merci Google et Joyeux Noël à tous !